Voici la coupe d’une bobine d’un aimant dipôle, qui génère le champ magnétique utilisé pour courber la trajectoire des protons en circulation. A gauche de la maquette du dipôle se trouve un échantillon de ruban de matériel supraconducteur qui constituent les bobines. Les câbles du ruban ont étés ouverts pour que vous puissiez constater que chacun est constitué de milliers de fils individuels.
Un matériau supraconducteur appelé niobium-titane a été choisi pour fabriquer ces fils, car des champs magnétiques élevés et extrêmement stables sont nécessaires pour guider les faisceaux de protons. Or, à de très basses températures, les supraconducteurs ne présentent aucune résistance électrique et ne perdent donc pas de puissance. Ils transportent un courant très stable de 13 000 ampères, environ 10 000 fois celui utilisé dans une boite à fusible domestique.
Les dipôles sont des aimants à deux pôles utilisés pour courber les faisceaux de protons autour de l’anneau.
En plus des aimants dipôles, le Grand collisionneur de hadrons compte également des quadripôles et d’autres aimants d’ordre supérieur, utilisés pour préparer les faisceaux de protons pour les collisions.
Les quadripôles ont quatre pôles magnétiques et sont utilisés pour focaliser le faisceau, resserrant les protons plus près les uns des autres pour augmenter les chances de collisions lorsque les faisceaux se croisent au cœur des expériences. Au total, le LHC utilise plus de 50 types d’aimants différents pour ajuster les faisceaux de particules toujours plus finement.